La Villa Chevalier (1928)

Au 14 quai Nobel, le long de la Basse, Jules Chevalier, entrepreneur de son état, fit construire il y a presque cent ans, une impressionnante villa.
Elle s’organise autour d’un corps de bâtiment central de trois étages sur un rez-de-chaussée en « opus incertum » de pierre dure. Le tout étant couvert d’une toiture en tuiles dont le large débord est soutenu par des corbeaux en charpente.
Deux oriels (ou bow windows) superposés et dotés d’un décor d’auvents de toiture en tuiles, marquent un axe de symétrie.

Les deux ailes latérales qui épaulent la partie centrale ont un étage de moins et sont couvertes en terrasse, avec, sous le garde-corps de ladite terrasse, un auvent de toiture en tuiles qui n’est là qu’un simple ornement.
Les remplissages des gardes corps des balcons et terrasses sont en tuiles rondes superposées laissant de larges vides entre elles.

Cette villa, un peu « japonisante » avec son jeu de toitures superposées, aurait aussi bien pu être édifiée dans une zone de villégiature, à Canet ou sur la côte atlantique. Elle témoigne d’un temps « les Années Folles » qui suivent la fin de Première Guerre mondiale, où l’on se dégage des traditions anciennes pour découvrir les bains de mer, le sport (Chevalier a dirigé un club de rugby), l’exotisme.

Elle est entourée d’une clôture haute qui empêche de bien la voir depuis le quai et de profiter de son jardin densément planté de beaux arbres.

Pierre, Jules, Louis CHEVALIER est né le 8 novembre 1871 à Bédarieux et est mort en 1954 à Perpignan. Entrepreneur de travaux publics, directeur de la Compagnie Roussillonnaise d’entreprise, Président de la Chambre de Commerce, Président de l’USAP (une tribune porte son nom), Jules Chevalier est né dans une famille originaire de l’Hérault et déjà investi dans le domaine du bâtiment.
Sa fortune était une des plus importante de la région lorsqu’il travaillait pour la Compagnie des chemins de fer (ballastage des voies). Il était également propriétaire du château de Villelongue-Dels-Monts (actuel Lycée Alfred Sauvy)