La Place de Belgique
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La place de Belgique est la seule place du quartier de la gare. Elle est citée dès 1870 dans les archives comme place du marché de la gare ou place Béranger.
Elle est située à l’emplacement des terrains de l’ancien mas de Michel Conte, dit aussi mas Conte-Bonnet.
En 1881, elle devient la place de la Gendarmerie. Ce qui est surprenant est que cette place n’appartenait pas à la municipalité !
Elle fut vendue à celle-ci au prix « avantageux » de 15 francs le mètre carré le 16 février 1909.
" Le sol de la place de la Gendarmerie a été acquis par la ville et nous pouvons maintenant, nous féliciter d’avoir pu maintenir, à ce quartier si populeux, ce dégagement important indispensable à sa bonne hygiène.
Une dernière précaution s’impose pour compléter cette œuvre si désirée par les habitants. Il s’agit de fixer par un plan d’alignement la position des constructions à faire pour le parachèvement de la place qui est cependant bâtie sur trois de ses côtés.
Le quatrième, encore en lacune, est limité par une ligne oblique partant de l’extrémité du côté nord de la place, se dirigeant vers les terrains vagues et formant un angle obtus d’un aspect désagréable.
Le propriétaire tenancier, qui se propose de bâtir immédiatement, offre de céder le terrain nécessaire à la rectification de cette ligne provisoire et de reprendre, s’il y a lieu, sur un autre point de la place, le terrain communal devenu disponible…. La place de la Gendarmerie qui par, une de vos récentes décisions, doit être dénommée place de la liberté, est de forme rectangulaire, limitée sur ses grands côtés par des immeubles, par le boulevard du Roussillon et sur l’un de ses petits côtés par la propriété Xambo sur le côté non encore bâti. "
En 1910, la place pris donc le nom de place de la Liberté, pour enfin changer le 18 novembre 1918 en devenant place Albert Ier de Belgique.
En 1897, la place servait d’arènes et de lieu de spectacles. Visiblement, des gradins concentriques en bois étaient installés de façon précaire. A cette époque, le « Directeur des spectacles » était Baptiste Bonnet.
Le 23 mai 1899, la « Cuadrilla Colon » était annoncée par l’Indépendant qui précisait qu’il y aurait quelques «corridas de muerte» au cours de la «temporada».
Le 27 mai 1899, l’indépendant annonçait l’ouverture du « Théâtre populaire d’Eté » où figurait au programme un répertoire complètement inédit de drames, comédies, vaudevilles, pochades. Le 15 juin était attendu le « cirque américain »… Le 16 juillet, étaient prévues « las ninas toreras ». Le 12 novembre, les maires de Perpignan, Gérone et La Bisbal étaient présents aux courses organisées sur la place. En 1900, les arènes furent transférées dans le quartier Saint Jacques.
Pendant de nombreuses années, on a célébré la fête du quartier le jour de la Saint Jean Baptiste. Un bal populaire était organisé chaque 24 juin.
Le 22 juillet 1884, plusieurs habitants du quartier de la gare ont ouvert une souscription à l’effet d’exécuter eux-mêmes, dans ce quartier, les travaux de forage d’un puits artésien sur la place Béranger. Après avoir recueilli la somme de 1500 francs, ils ont fait commencer les travaux par une entreprise qui n’a pas tenu ses engagements. La continuation des travaux fut donc demandée à la municipalité.
En 1886, M. Conte de Bonnet autorisa l’élévation d’une fontaine monumentale (entretenue par la Ville).
En 1894, le débit s’étant affaibli, la municipalité plaça une pompe à colonne. Un point d’eau était présent sur la place jusque dans les années 50.
Photos : Igor Lutsenko
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