L'Hôtel Particulier Chevalier / Barbe (1928)
En 1928, l’architecte Louis TRENET est chargé de construire un hôtel particulier pour Messieurs Georges CHEVALIER et Félix BARBE qui sera situé à l’angle de la rue Iéna et du quai Nobel (n°8). Cette demeure vaste est élaborée suivant les préceptes de l’architecture moderniste régionaliste : emploi de galets et cayrous, colonnades…
M. CHEVALIER est entrepreneur en travaux publics, M. BARBE est négociant en vins du Roussillon et des Corbières.
Lorsqu’on compare l’esquisse de départ avec le plan final on s’aperçoit que des modifications ont eu lieu : l’axe de la porte d’entrée est modifié, les colonnades apparaissent….Le style devient plus Art Déco.
La construction a pris plusieurs années. En 1931, les derniers aménagements intérieurs sont faits. Un architecte décorateur de Toulouse, René BEAUCLAIR aménagera le bureau en palissandre de Rio : bibliothèque 3 corps, fauteuils, bureau...
(sources : archives municipales)
Grâce aux archives municipales, nous apprenons que fin décembre 1943, M. CHEVALIER, en vertu d’une réquisition de la Préfecture des Pyrénées–Orientales, a dû livrer aux autorités allemandes le logement qu’il occupait à celles-ci avec les meubles le garnissant.
Le 23 décembre 1943, M. CHEVALIER avec le concours de l’architecte Louis TRENET a fait dresser un état des lieux et un inventaire du mobilier par Maître VILLARE, huissier à Perpignan.
Les allemands quittent précipitamment les lieux le 19 août 1944.
Lorsque M. CHEVALIER retourne à son domicile, il s’aperçoit que les lieux ont été saccagés. Ainsi le 31 août 1944, Victor Edouard COLIN, huissier, audiencier près des Tribunaux Civils et de Commerce de Perpignan procède à un nouvel état des lieux et inventaire sur ordonnance et sur requête rendue par M. Le Président du Tribunal Civil de Perpignan. Il est assisté également dans sa tâche par Louis TRENET. Un constat détaillé des objets manquants, cassés, souillés… est fait : miroir brisé, fauteuils cassés ou disparus, vaisselle volée, mobilier dégradé ou rayé…
Il est même noté que dans une des chambres donnant sur le quai Nobel : un projectile a traversé le volet en bois et le châssis de la fenêtre pour aller se perdre dans la cloison du fond de la pièce, mais également, « le coffre-fort a été fermé par les allemands et les clés n’ont pas été retrouvées ».
La Clinique Saint Roch
Le 12 novembre 1953, Messieurs COSTE, GASNE, SAGOLS demandent l’autorisation de travaux d’un immeuble au numéro 8 du quai Nobel, angle rue Iéna et rue Oliva, une surélévation partielle est prévue. Il s’agit de la transformation de l’hôtel particulier BARBE / CHEVALIER en clinique.
En 1954 naît la Clinique Saint Roch. Aujourd’hui, la clinique a déménagé et est devenue la Clinique Médipôle. Les locaux ont été transformés en résidence.
(Sources Archives Municipales Perpignan Fonds Trénet)
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