Le Concert-Bijou 1882

Dans les locaux qu’occupe actuellement le restaurant « Le Sujet » sur la place Albert 1er de Belgique, il y avait autrefois un Concert Bijou.

Un Concert Bijouuu ? Però ? Què és aixòòòò?

Pour le savoir, il faut remonter un peu dans le temps.

Paris. 1862. Nous sommes sous le Second Empire. L’impitoyable Préfet Haussmann sévit. Le 15 juillet à minuit, la dernière heure du boulevard du Temple a sonné. Le
« Boulevard du Crime » est supprimé, les théâtres dispersés
… Ce fut un véritable deuil pour le Tout Paris !

Dans son « Histoire du boulevard du Temple, depuis son origine jusqu’à sa démolition », parue en 1863, Théodore Faucheur nous décrit avec nostalgie ce quartier de Paris aujourd’hui disparu :

Le soir, le coup d’œil de cette vaste place décrivant un quart de cercle, garnie d’arbres, était admirable de gaieté, d‘animation... Dès trois heures après midi, le public commençait à venir remplir les espaces préparés par des barrières placées devant chaque théâtre… A six heures, plus de huit mille personnes envahissaient le boulevard, formant des queues à perte de vue devant les bureaux, attendant avec impatience l’ouverture des portes de contrôles...(…) Autour de cette foule innombrable circulaient : ici, des vendeurs de journaux, là, des marchands de billets ; plus loin, des ouvreurs de portières de voitures, sans oublier les filous… C’était un mouvement perpétuel : c’était tout le monde mû par une seule pensée : le théâtre ! (…).

Le boutiquier, le commerçant, y venaient volontiers se reposer des tracas, des ennuis de la journée, et, loin de leur quartier, se confondant dans la foule, entraient au théâtre...L’ouvrier, achevant son modeste repas, arrivait sans façon en costume de travail, prenait une place à bon marché, ne craignant pas qu’une salle décorée avec trop de luxe ne fit remarquer son manque de toilette.

A ces moments donnés, toute une population sortait pour respirer : c’était un entracte ; alors cinquante marchandes, placées en ligne, invitaient les chalands à venir acheter, soit des oranges, des pommes, des gâteaux, des sucres d’orge, à se désaltérer en criant : Bière !...limonade ! ...la glace !...Dix cafés et dix marchands de vins étaient encombrés de consommateurs...C’était vraiment un bien curieux et bien réjouissant spectacle qu’un entracte sur ce boulevard, où tout le monde vivait, directeurs, auteurs, acteurs, employés, commerçants, marchands, ouvreurs de voitures, etc. !

(...) Dans un siècle, nos petits neveux répéteront avec incrédulité ce qu’ils auront entendu dire par leurs grands-parents ; ils chercheront, mais en vain, la trace de ce boulevard si amusant témoin de tant de prodiges, de tant d’événements, de ce boulevard exceptionnel, qui aura une bien curieuse page dans l’histoire des temps. »

Arthur Pougin fait paraître en 1885 « Le Dictionnaire historique et pittoresque du Théâtre et des Arts qui s’y rattachent ». Il y raconte ce qui se passe, à Paris, après la disparition des théâtres qui se trouvaient sur le boulevard du Temple (NDR : devenu aujourd’hui la place de la République et qui était appelé « boulevard du crime » uniquement parce qu’étaient fréquemment représentés dans ces théâtres des faits divers, assassinats et vols) :

« Quand, sous le second empire, la destruction sauvage de ce boulevard du Temple eut fait disparaître d’un coup les petits théâtres à bas prix qui s’y trouvaient placés, les cafés-concerts remplacèrent naturellement ceux-ci, et cela d’autant mieux que, par le fait du décret de 1864 qui bientôt venait rendre la liberté à l’industrie théâtrale, ces établissements trouvaient le moyen de devenir de véritables cafés-spectacles, et entremêlaient leurs fades chansons et leurs romances niaises de petits vaudevilles et de petites opérettes qu’ils prenaient dans l’ancien répertoire des théâtres parisiens ou qu’ils faisaient faire expressément pour eux.

On vit alors, grâce à la facilité plus grande qui était laissée aux directeurs, se créer quelques établissements de ce genre dont l’importance était considérable, et qui, après tout, ne manquaient point d’intérêt, d’autant plus qu’il leur arrivait de fournir à nos théâtres des sujets qu’ils avaient dégrossis et dont ceux-ci n’avaient plus qu’à faire ressortir l’originalité.

Leur art n’est pas bien relevé, sans aucun doute ; mais peut-être le leur a-t-on reproché un peu trop durement, car, en somme, ils répondent à un besoin réel depuis que, par la disparition de tous nos petits théâtres populaires, ils sont devenus l’unique distraction d’une classe extrêmement nombreuse d’habitants. Il est juste de reconnaître, au surplus, qu’ils se sont autant que possibles modifiés, élevés, améliorés.

(...) Au nombre de ceux qui se respectent, qui ont pris rang dans la hiérarchie spéciale et qui sont fréquentés par un public nombreux et fidèle, nous citerons l’Eldorado, Bataclan, l’Eden-Concert, l’Alcazar, la Scala, la Pépinière, le Concert-Parisien, le Dix-neuvième Siècle puis les Folies-Rambuteau, la Gaîté-Rochéchouart etc.(…). La vogue des cafés-concerts n’est plus d’ailleurs circonscrite à Paris, et il n’est presque pas une ville de nos départements qui n’en possède un ou plusieurs.

Sur le site:

http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/textes_divers/cafes_concerts_et_music_halls/caf_conc_liste_alpha/cafes_concerts_b.htm

on apprend que :

Ouvert en 1876 ou 1877, le premier Bijou-Concert alors nommé Boléro Star présente des pièces populaires avant de fermer une dizaine d'années plus tard, 11, rue du Faubourg Poissonnière. - En 1891 ou 1892, un second Bijou-Concert ouvre ses portes rue du Faubourg-du-Temple, 10e pour, après avoir présenté des spectacles de music-hall pendant presque dix ans, se transformer en théâtre (Bijou-Théâtre) avant de fermer ses portes en 1900 ou 1901.- Rouvert en 1903, toujours sous le nom de Bijou-Concert, il redevient théâtre en 1909 (…)

Aujourd’hui, Théâtre du Palais des Glaces, 37 rue du Faubourg du Temple 75010

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L’appellation Bijou-Concert associe à la fois la musique bien sûr mais aussi le théâtre par un de ses symboles, le bijou, qui a toujours joué un rôle majeur dans la représentation théâtrale.

La vogue des cafés-concerts n’est plus d’ailleurs circonscrite à Paris, et il n’est presque pas une ville de nos départements qui n’en possède un ou plusieurs, disions-nous ?

Qu’à cela ne tienne ! Perpignan se lance dans la bataille avec l’apparition de l’Alcazar sur la rive Gauche de la Basse.

Créé en 1874, sur l'emplacement de l'ancien Tivoli Catalan, il changea de propriétaires plusieurs fois et en1900 il se transforma en Théâtre Français. En 1878, le répertoire était celui des cafés-concerts : "soirées chantantes", pièces d’opéras comiques ou d’opérettes, romances, couplets patriotiques, revues locales, spectacles de prestidigitation, de pantomime, acrobatie et funambulisme, revues sur l’actualité, comiques et clowns, et spectacles de curiosités, alors en vogue. Au début de l'année 1911, l'Alcazar, désormais propriété de la Société du chocolat Poulain, fut transformé en salle de cinéma, la première de Perpignan, tout en conservant sa décoration, mais avec le nom de "L Apollo-Cinéma-Théâtre". En 1913 des réformes furent faites pour agrandir et renouveler la salle, qui reçut le nom de "Cinéma Familia", jusqu'en 1973, date de sa démolition.

Évidemment, le (nouveau) faubourg de la Gare ne voulut pas rester à la traîne.

* Le 25 mai 1882, « le Petit Nîmois, hebdomadaire humoristique : littérature, Beaux-Arts, Musique » nous apprend que

le jeudi 4 mai courant a eu lieu l’ouverture du nouveau Concert-Bijou de l’avenue de la Gare sous la direction de M. Delusse. Nous aimons à croire que la prospérité de cet établissement ira toujours croissant étant donné les conditions excellentes dans lesquelles M. Delusse l’a organisé.

La scène est très coquette et la disposition de la salle est de bon goût ; en un mot rien n’a été négligé par M. Le Directeur pour procurer aux visiteurs de charmantes soirées.

Les amateurs s’en rendront compte en y assistant en grand nombre dans leurs promenades d’été.

* Le même Petit Nîmois quelques jours plus tard, le 25 mai 1882, donne ses premières impressions, beaucoup moins enthousiastes, et des conseils, disons, impératifs :

Tous les soirs, salle assez pleine.

La troupe est passable ; seulement nous demanderons à M. Delusse le motif pour lequel les artistes font la quête, car cela est de très mauvais goût et ne plaît pas au public. Qu’il donne à ses artistes le salaire qu’ils méritent, et qu’il abolisse ce triste usage.

Pourquoi aussi, restent-ils sur scène, après qu’ils ont chanté ?

La mode en est ainsi ailleurs, mais nous sommes à Perpignan et l’on doit faire comme à Perpignan.

C’est en qualité d’ami, M. Delusse, que nous vous donnons ces conseils ; pour la prospérité de votre établissement, suivez-les.

* J’ignore si ces conseils ont été suivis mais apparemment : Oui.

L’hebdomadaire « Le Progrès artistique et la Propriété industrielle littéraire et artistique » dont le siège est à Paris relève le 11 juin 1882 que

L’Alcazar Roussillonnais, ainsi que quelques autres cafés-concerts, continuent à nous faire passer d’agréables soirées. Parmi ces derniers, le Concert Bijou, dont l’intelligent directeur M. Delusse, artiste lui-même, vaillamment secondé par Mme et Mlle Delusse, mérite les félicitations. Nous sommes heureux de lui adresser les nôtres au nom de tous nos amis en ajoutant : Bravo et bonne chance !

Ouf !

* Le 8 octobre 1882, le journal « Le Passe-partout, hebdomadaire humoristique », annonce dans la rubrique « Perpignaniania » la réouverture de l’Eden-Bijou le 26 novembre 1882, sous la direction de M. Delusse, avenue de la Gare.

* Plusieurs annonces parues en novembre 1882 dans le journal « Le Roussillon » nous apprennent que :

plusieurs maisons et l’établissement appelé l’Eldorado, autrefois Concert-Bijou, le tout situé à Perpignan quartier de la gare sont à vendre à l’amiable. S’adresser pour les renseignements à Me Fournols notaire à Perpignan.

* Le quotidien « L’Espérance, journal catholique et royaliste », relate dans son édition du 16 novembre 1882 que

il résulte des comptes rendus des diverses réunions qui ont discuté la question de l’élection municipale que l’on ne votera point pour le remplacement des 7 conseillers démissionnaires mais que l’on portera aux urnes -Démission du conseil ou Dissolution du conseil. Cette résolution a été adoptée hier au Concert-Bijou par un groupe d’électeurs de la gare.(…).

La salle sert donc aussi de lieu de réunion.

* Un incendie se déclenche le 25 janvier 1883 dans les locaux, incendie ainsi relaté :

- par « Le Roussillon » le 27 janvier 1883 :

Incendie : un commencement d’incendie s’est manifesté avant hier soir au Concert Bijou dans le quartier de la Gare, le rideau de la scène étant tombé sur les lampes qui éclairent la rampe a pris feu aussitôt et l’a communiqué aux décors. Le feu a été rapidement éteint par les spectateurs. Les dégâts sont peu importants.

- « le Nouvelliste de Bordeaux, journal politique quotidien » le 03 février 1883. Il donne des détails :

Le cri : Au feu ! Au feu ! s’étant fait entendre au milieu d’un bal masqué donné dans le local de concert Bijou, les nombreux danseurs qui s’ébattaient à qui mieux mieux dans cette salle, d’ailleurs très exiguë, se sont précipités en masse vers la porte d’entrée et il en est résulté un tohu-bohu indescriptible.

Malgré le péril de la situation, on n’a eu à déplorer la mort de personne ; mais un grand nombre de danseurs et de danseuses ont été foulés aux pieds et contusionnés gravement.

Le croirait-on ? Les danses ont continué de plus belle et pierrots et pierrettes ont frénétiquement gigoté jusqu’au matin.

* Les 11 et 14 février 1883, le journal « L’Indépendant » publie l’annonce de la vente amiable le 24 février en l’étude de Me Tabouriech notaire à Perpignan de quatre maisons attenantes, dont une connue sous le nom de : Alcazar-Bijou, au quartier de la gare, confrontant avec la rue Marceau, le boulevard du Roussillon, la place du Marché et Mme Amouroux-Massot, ensemble ou séparément.

* La vente intervient le 8 mars 1883.en l’étude de Me Rolland, notaire à Perpignan.

M. Jean Cômes, maître-maçon et son épouse Thérèze Tholza vendent à Messieurs Joseph Combacal, négociant et Sauveur Valette, menuisier,

un corps de bâtisses situé à Perpignan quartier de la gare composé

- d’un bâtiment à un étage dans lequel est exploité le Concert-Bijou ou Eldorado

- et 3 maisons en construction le tout attenant et confrontant

  • du Nord, la rue Marceau
  • du couchant, le boulevard du Roussillonnais
  • du levant, Massot
  • et du midi, la rue du Progrès.

* Le 16 mai 1883, un accident intervient à proximité des immeubles acquis par les acquéreurs Combacal et Valette, accident ainsi relaté dans le journal « L’Espérance »

Il y a au quartier de la gare, près de l’ancien Concert-Bijou (de défunte et sinistre mémoire) une maison en construction devant laquelle des fosses à chaux ont été creusées. La construction paraît abandonnée depuis longtemps et les fosses n’ont pas été comblées. Hier soir un groupe d’enfants, s’avisa, en y jouant, d’y faire arriver l’eau d’un ruisseau très abondant qui passe là tout contre. Les fosses pleines, un gamin de quatre ans qui survenait y tomba tout droit. Il y avait là un grand imbécile qui après avoir regardé l’accident s’éloignait paisiblement lorsque deux voisines accourant aux cris relevèrent le petit noyé. Les soins immédiats de ses parents l’ont rappelé à la vie et il est maintenant hors de danger. Quant à l’imbécile plus haut, il a été traité selon son mérite par les femmes du quartier. La police devrait faire combler ces fossés, causes de plus d’un accident.

* Le même journal « L’Espérance », fait paraître le 8 août 1883 sous le titre Sous le titre Bagarre, rixes et blessures, l’article suivant :

Il existe au quartier de la gare une buvette tenue par le sieur Sellier où l’on boit ferme, où l’on danse souvent au son d’un piston enroué et où...bref un caboulot (NDR : café, cabaret mal famé) aux plaisirs variés. Il paraît que cette famille a la main prompte. Avant hier soir vers 11 heures du soir, les habitants du quartier furent éveillés par des cris de détresse, un groupe traversa en courant l’obscurité de la rue Marceau (qui n’a pas obtenu encore un bec de gaz) puis s’en retourna en disant : il a eu son compte !

Il l’avait en effet. Les voisins accourant trouvèrent un homme étendu devant l’ancien Concert Bijou. Il avait été renversé, frappé à coups de pied sur la poitrine et portant, au côté droit de la tête, depuis l’oreille jusqu’à l’épaule, de larges plaques de sang. : un coup de la dernière violence porté avec un caillou ou une bouteille avait ecchymosé toute la région.

Cet homme était un sieur Parulas (Charles) ouvrier italien. A la suite d’une querelle avec la famille du cafetier,- provenant disait-il d’un geste mal interprété,- il avait été assailli par quatre personnes, hommes et femmes, s’était dérobé et avait été poursuivi à toute cours, à travers l’obscurité, puis atteint et abattu d’un coup formidable.

Les triomphateurs entendant descendre les voisins s’étaient ensuite esquissés et avaient voulu prévenir toute complication en allant porter plainte contre l’Italien au bureau de police de la gare contre un « soulard ». De là un imbroglio. Mais les témoins de l’acte sauvage commis sur l’Italien étaient nombreux. Le sous-brigadier n°24 et l’agent n°22 ont emmené le blessé et procédé à l’enquête. L’indignation était grande dans le quartier contre le buvetier. Il existe, au reste, plus d’une de ces buvettes interlopes où des appâts de divers genres invitent l’ouvrier à se risquer ; trop souvent il n’en sort que des rixes et des coups. Il serait temps de supprimer certains de ces foyers de tapage nocturne. Du reste la police de nuit est encore à organiser. Les insultes, les guet-apens et les obscénités nocturnes s’étalent à tous les coins suburbains. Une femme honnête commettrait les plus graves imprudences en essayant de sortir le soir sans une sérieuse protection et l’individu le plus paisible peut à chaque instant être insulté et frappé par des bandes de rôdeurs nocturnes. Sur ce chapitre, on n’a qu’à interroger les habitants des quartiers extra-muros.

* A la fin de l’été de l’année 1884 le choléra sévit dans le quartier de la gare. « Le Patriote des Pyrénées-Orientales, journal de l’Appel au Peuple » relate dans son édition du 10 septembre 1884 un bal au profit des Cholériques :

Les sociétaires du Bal de la Gare, ne voulant pas rester sourds à l’appel de solidarité fait en ce moment dans le but de venir en aide aux familles malheureusement éprouvées par le choléra, ont décidé de donner, le samedi13 septembre, dans la salle du Concert Bijou (Gare) un bal de bienfaisances dont le produit sera remis entre les mains du Comité de secours aux Cholériques.

Pour donner à cette bonne œuvre tout l’entrain désirable, un brillant orchestre composé de 12 musiciens a été choisi.

La salle peut donc encore accueillir des évènements festifs.

* Le Concert Bijou de Perpignan fait des émules à Prades où un Concert Bijou s’ouvre le 4 octobre 1884, salle Simon sous la direction de MM. Arbanère et Laffon, avec le bienveillant concours de l’orchestre de Prades et de plusieurs artistes, nous annonce « le Canigou, journal du Parti Radical ».

* Le 16 janvier 1885, les consorts Combacal et Valette revendent à la famille Martre une partie des constructions acquises le 8 mars 1883. La vente porte en effet sur :

1° un bâtiment élevé d’un étage sur rez-de-chaussée où s’exploitait autrefois un café-concert connu sous le nom de Concert Bijou ou Eldorado.

et 2° un local élevé de deux étages sur rez-de-chaussée dont la construction n’est pas encore achevée, séparé de la première bâtisse par un terrain ou cour comprise dans la vente.

Cet immeuble dont les trois parties sont attenantes et contiguës est situé à la banlieue du territoire de Perpignan, quartier de la gare et confronte dans son ensemble :

- du Nord, la rue Marceau

- de l’Est, les vendeurs et Jules Sénégas

- du sud, la place du Marché

- et de l’Ouest, le boulevard du Roussillon.

* Le bâtiment qui abritait le Concert Bijou sera revendu beaucoup plus tard à Joseph Vidal, négociant et son épouse Joséphine Esplandiu, par acte du 10 octobre 1933 où il est désigné comme maison d’habitation en mauvais étage élevée d’un étage sur rez-de-chaussée. Ce sont les époux Vidal qui vont édifier l’immeuble actuel en 1935 (restructuré et rénové en 2020).

Exit donc le Concert Bijou qui de mai 1882 à la fin de l’année 1884 connut des fortunes diverses mais où souffla, à une certaine époque, un petit air parisien festif, celui des théâtres du boulevard du Temple...

Sources des articles :
Essentiellement « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » pour tous les faits divers rapportés ici
mais aussi :
- outre le site internet (textes concernant le Concert Bijou à Paris et l’Alcazar à Perpignan) et les ouvrages cités plus haut,
- les Archives départementales, pour les actes de vente,
- le livre de Jean Louis Roure sur Le Perpignan à la Belle époque (1880-1914) aux Éditions Trabucaire
- et
la Médiathèque de Perpignan, pour le journal L’Indépendant.

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